« Se réjouir de la fin »

Parvenu à la fin de sa vie, le narrateur est admis dans une maison de retraite qu’il qualifie tout d’abord de "bloc de béton". Mais il est lucide, conscient que voici arrivée la dernière étape et il accepte de lâcher prise. Dans un journal tenu d’avril à décembre, il dresse le bilan, sans amertume, sans regrets, avec humour et tendresse. Il jette un regard indulgent sur ses co-résidents et apprécie, savoure les derniers petits plaisirs de la vie : regarder la télévision avec Maryse, déguster une bonne bouteille avec François ou Pierre, contempler le ciel en fin de journée, la nature si belle…. Les souvenirs des jours heureux l’accompagnent pour attendre en paix, sans appréhension, que le départ annoncé arrive au rendez-vous. "Je suis enfin conscient de la joie inouïe qu’est la vie." Adrien Gygax s’est inspiré de son expérience concrète acquise auprès de seniors lors de son mandat de consultant dans un EMS/EHPAD lausannois et a voulu montrer que la vieillesse n’est pas nécessairement un naufrage catastrophique. [Résumé de Marie N., membre du jury suisse romand de Lettres frontière]