Lettres frontière vous souhaite une très belle année 2020, remplie de lectures, de rencontres et d’échanges !
Nous adressons nos remerciements chaleureux à tous nos partenaires financiers et institutionnels pour leur soutien.
Pour remercier tous ceux et celles qui ont œuvré à notre succès en 2019, tout particulièrement à l’organisation de L’Usage des mots le 9 novembre à Thonon-les-Bains, laissons la parole à Carine Fernandez, lauréate française du Prix 2018 et marraine de l’édition 2019 :
« Nous ne sommes pas réunis ce soir seulement pour attribuer un prix, mais pour saluer tous les auteurs de la Sélection.
L’originalité de Lettres Frontière, c’est qu’elle ne s’inscrit pas dans cette logique impitoyable où les vainqueurs éclipsent les vaincus. Il n’y a pas de vaincus. Tous les auteurs sélectionnés resteront dans la lumière du Léman, mis à l’honneur dans les bibliothèques qui les auront découverts, plébiscités, aimés.
Oui, n’ayons pas peur des mots et renouvelons leur usage ; c’est d’amour dont il est question. D’accueil, de partage, de discussions enflammées avec des inconnus qui nous connaissent si bien, parce qu’ils nous ont lus. Et vous savez que le roman, comme disait Julio Cortazar reste cet « autoportrait d’où l’auteur aurait eu l’élégance de se retirer ».
Quant à vous, chers auteurs de la sélection, je vous promets l’itinérance. Vous allez bourlinguer. Vous partez dans des voyages de découvertes. Rencontres dans d’agrestes bibliothèques avec des lecteurs passionnés, dans l’amitié des livres. C’est pourquoi mieux vaut ne pas obtenir le prix du premier coup. Pour revenir ! Pour revivre à nouveau cette formidable expérience. Le partage de l’imaginaire.
Car le roman, même le plus réaliste, n’est pas reproduction du réel, mais créateur d’une réalité inédite, d’un univers fictif qui a ses lois. Sa création est un processus mystérieux. La naissance des personnages et leur évolution reste une énigme pour leur auteur lui-même. La vie qu’ils auront une fois le texte publié est plus étrange encore.
Les œuvres primées ce soir sont celles qui auront établi le meilleur contact avec le lecteur. Car le roman est cette voix qui nous parle dans la tête, qui met en suspens le monde réel, le temps de la lecture. Il s’adresse à chacun, et s’il parvient à nous émouvoir, si ses personnages de papier deviennent plus familiers que nos proches, alors il se rend inoubliable ! »